Mention Photographie Retouchée | Une Obligation ?

Exemple image retouchée

 

Tout ce que vous devez savoir sur la mention « photographie retouchée »

En tant que professionnel du e-commerce, vous manipulez de nombreuses photos que vous intégrez à votre site web. Afin de présenter vos produits sous leur meilleur jour, vous les retouchez vous-même ou vous faites appel aux services de Simataï.

Avez-vous déjà entendu parler de la mention « Photographie Retouchée » ? En effet, cette annotation est obligatoire depuis le 1er octobre 2017 sur certains types de photos commerciales. Alors, quelles sont-elles et quand êtes-vous dans l’obligation de faire apparaître cette mention ? Simataï fait le point et vous aide à y voir plus clair.

La mention « photographie retouchée » s’applique-t-elle à toutes les images ?

Eh bien, la réponse est non ! En fait, elle ne concerne que les photographies sur lesquelles des mannequins hommes, femmes ou enfants ont été retouchés. Dès l’instant où une transformation physique a été effectuée sur un être humain, il est impératif d’apposer la mention « photographie retouchée ».

Le décret L.2133-2 du Code de la Santé Publique visant à limiter l’anorexie est entré en vigueur le 1er octobre 2017. Il a été rédigé et voté afin que le consommateur connaisse la vérité sur la nature d’une publicité.

Il est très important de signaler qu’un mannequin a été retouché auprès du jeune public, et particulièrement des adolescents. En effet, ces derniers étant en pleine construction de leur identité, ils sont généralement très sensibles aux images qu’on leur montre. C’est pourquoi il est préférable de les prévenir que la personne présente sur la photo n’est pas aussi mince et parfaite qu’elle en a l’air.

Il faut cependant noter que la mention n’est obligatoire que si la forme physique a été modifiée. Par exemple, il peut s’agir d’une femme dont la taille a été affinée ou d’un homme dont les muscles ont été redessinés.

Apposer la mention spéciale pour les images retouchées a-t-il un impact sur la vente ?

Tout d’abord, comme nous l’avons vu, indiquer qu’une photo a été modifiée n’est valable que pour celles où l’on voit des êtres humains. Cela réduit considérablement le pourcentage d’images pour lesquelles la mention est obligatoire, n’est-ce pas ?

Eh oui, vous pouvez donc continuer à publier sereinement vos vêtements portés par un ghost ou vos meubles mis en scène dans un environnement 3D

En outre, cette mention visant à éviter les problèmes alimentaires chez les jeunes en leur montrant des mannequins trop maigres ne concerne pas :

  • le maquillage ;
  • l’ajout de filtre ;
  • la retouche de détails sur la peau (effacer un petit bouton, par exemple) ;
  • la retouche exclusive du visage.

Voilà qui limite largement l’obligation d’indiquer la mention « photographie retouchée ».

Enfin, le public n’est pas dupe. Si vous vendez par exemple un produit protéiné en affichant l’image d’une personne avant/après, il se doute que la photo est certainement retouchée. Mais il est vrai que pour les plus jeunes, la mention légale leur indiquant que le corps a été modifié par informatique est importante.

Dans tous les cas, mieux vaut être honnête avec les consommateurs et éviter de leur mentir en retouchant les corps de façon excessive. Effacer un petit défaut oui, modifier les mensurations de manière outrancière dans le but de vendre, non !

Quelles sont les sanctions prévues par la loi si la mention n’est pas affichée ? La loi prévoit que la mention « photographie retouchée » doit apparaître de façon lisible et accessible. De plus, elle doit être séparée du message publicitaire afin de ne pas créer de confusion. L’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP) préconise d’inscrire cette mention à l’horizontale dans une taille adaptée au support et dans une police et une couleur contrastées avec le fond.

En cas d’omission, une amende de 37 500 € (ou un montant correspondant à 30 % des dépenses consacrées à ladite publicité) sera réclamée à l’annonceur. En outre, des associations de consommateurs, des collectifs ou des particuliers peuvent tout à fait dénoncer une publicité faisant fi de cette obligation.

Enfin, c’est l’annonceur qui est le responsable légal en cas de non-respect de la loi. Il doit donc vérifier auprès de ses prestataires si des retouches ont été réalisées. Le cas échéant, il doit s’assurer que la mention légale apparaît bien sur l’image.

Vous avez des photographies à faire retoucher ? Simataï met toute son expertise à votre service ! Contactez-nous sans attendre.